Zoothérapie avec les moutons et mini-transhumance

lou lacroix
29 juil.
3 min de lecture

Discussions entre moutons et humains au CÉGEP Ahuntsic

Les moutons de Biquette-Écopâturage sont reconnus pour leur expertise en gestion des espaces verts et leur laine tout usage. Ces bêtes laineuses ont une autre corde à leur arc : la zoothérapie.

Trois de nos moutons ont été invités au Collège Grasset dans le cadre de la semaine de la santé mentale du 5 au 11 mai. Charles-Édouard, Chalette et son fiston Madrid ont été choisis pour ce mandat pour leur calme, leur autonomie et leur entregent avec les humains. Oui, les moutons ont chacun leur personnalité ! Certains se plaisent en groupe, d’autres sont plus individualistes, certains sont curieux et excités, d’autres paisibles. Notre trio de zoothérapeutes s’est bien adapté à ce nouvel environnement, composé de pelouse garnie de trèfle tout aussi succulent que nutritif.

Le Collège Grasset a choisi ce moment, car les étudiant.e.s vivent beaucoup de stress lors des périodes d’examens. La présence des moutons soulève un intérêt sans pareil auprès de la communauté du collège. En effet, malgré l’éventail d’activités proposées, c’est la garde des moutons qui monopolise l’attention auprès de la communauté estudiantine et qui recrute le plus de participants. Plusieurs viennent donner un coup de main comme bénévole. Malgré le mauvais temps (une semaine de mai qui ressemble à la fin novembre), les gens passent faire un tour entre deux cours et retournent en classe, sourire aux lèvres et remplis de joie après leur séance de zoothérapie avec les moutons.

Une transhumance urbaine

Aux effets calmants et apaisants, les moutons suscitent de surcroît l'entraide et la collaboration inter-collégiale. Le jeudi, ils sont invités pour un après-midi au CÉGEP Ahuntsic, tout près. Belle occasion pour organiser une transhumance ! Le mot évoque des troupeaux de milliers de moutons se déplaçant dans les Alpes. Notre balade s'avère plus modeste, mais tout aussi excitante pour les bénévoles. Le court trajet entre les deux institutions permettait de demeurer sur du gazon la plupart du temps, sauf pour traverser la rue Émile-Journault et faire quelques pas dans un stationnement. Les moutons se comportent bien (les bénévoles aussi) et tout se déroule beaucoup plus rapidement que prévu.

Enfants de la garderie observant les moutons

Au CÉGEP Ahuntsic, nous sommes accueillis dans une petite cour intérieure. Ici aussi, nos amis laineux suscitent joie et enthousiasme. Les jeunes filment les moutons qui paraderont plus tard sur les réseaux sociaux. Le personnel vient prendre sa pause en évoquant leurs souvenirs campagnards. Puis arrivent les enfants de la garderie, émerveillés.

Le CÉGEP offrira en 2026 un nouveau programme d’agriculture urbaine. Ce passage des moutons dans la cour permet de développer un intérêt pour les questions environnementales et pour l’agriculture urbaine.

Le rôle des bénévoles

Les bénévoles doivent être vigilant.e.s, car il y a moins à brouter ici. Les plates-bandes fleuries sont attirantes et risquent d’être broutées sans pitié. Le jeune Charles-Édouard nous donne du fil à retordre, parce qu'il voit son reflet dans une fenêtre et semble croire qu’un autre troupeau se trouve derrière. Il bêle et voudrait bien passer de l’autre côté. Le travail des bénévoles est d’assurer la sécurité des moutons, du public ainsi que de l’environnement matériel et naturel.

À part ces petites contrariétés, la semaine se déroule rondement. Les quelques appréhensions des organisatrices à propos du bruit, de la propreté ou des odeurs s'effacent devant la joie de côtoyer ces animaux apaisants et attachants.